C’est une coutume chez b’for. Chaque fin de session de Français Langue Etrangère niveau 2 est associée à une journée de simulation d’entretiens d’embauche. Organisée en partenariat avec FACE Vosges, elle permet aux réfugiés d’échanger avec des managers. Retour sur une journée riche d’enseignements.
27 avril, 9h15 : présentations et répartition des rôles dans les locaux spinaliens de b’for
Patricia Pierre Chopiné, chargée de mission chez FACE Vosges présente aux stagiaires les coachs et les secteurs métiers représentés.
- Julie du Groupe Livio, pour le bâtiment,
- Mathilde du Groupe MGE, pour le transport,
- Pascal de PM CAH MANAGEMENT, pour la finance,
- elle-même pour les autres secteurs d’activité.
Puis le planning des rendez-vous est organisé : un coach, un candidat, deux rendez-vous par candidats…
De faux entretiens d’embauche, mais de vrais échanges
« Avec Face Vosges, le scénario des simulations d’embauche est rôdé » explique Stéphanie Germain, directrice de b’for. « Comme en situation réelle, chaque candidat se présente, explique son CV et répond aux questions qui lui sont posées ».
Pourtant, et « bien qu’entraînés par Simen et Monique, les deux formatrices FLE, l’exercice reste difficile pour les réfugiés », ajoute Stéphanie Germain.
En effet,
- « il faut avoir travaillé en amont le vocabulaire lié à son métier, et au monde de l’entreprise » ;
- et « savoir se définir, dire de quoi l’on est capable, ce que l’on sait faire, ou ce que l’on ne sait pas faire… »
« C’est une bonne expérience », « comme on a déjà été entraînés aux entretiens, ça va » précisent les participants. Mais « c’est pas facile ».
Pour d’autres, l’exercice met l’accent sur des points à travailler. Consolider son niveau en français, mais pas uniquement.
« En France, certaines professions exigent des certifications, diplômes ou permis », indique Stéphanie Germain. Et « même si l’information a déjà été donnée à un stagiaire, il peut au moment de l’entretien, prendre conscience qu’un employeur français va vérifier ce point. Si un permis européen ou une certification métier est obligatoire, il n’y a pas de passe-droit « .
« Cette prise de conscience peut être un choc. Car en plus de continuer à consolider son niveau en français, le candidat va devoir passer la certification obligatoire ou le permis exigé ». Et ce qui est vrai pour les candidats du FLE, est vrai pour tout candidat.
Bientôt de futurs entretiens d’embauche… à visages découverts
Pour les coachs comme pour les participants, cette journée de simulation de ce 27 avril 2021 a été marquée par l’obligation du respect des gestes barrières.
« Echanger, en français, avec une personne masquée » ajoute un degré de difficulté. « Impossible de lire sur les lèvres », « de voir les sourires, ou les expressions du visages », conclue Stéphanie Germain.
« C’est pourquoi je remercie chaleureusement Patricia, Julie, Mathilde, Pascal, Monique et Simen et les stagiaires. La journée a été dense, mais le débriefing effectué en individuel confirme que l’atelier est toujours très apprécié ».
Espérons juste que, très vite, chaque candidat pourra avoir la chance d’être convoqué à de vrais entretiens d’embauche à visage découvert. « Demain, si tout va bien… ou dans un très proche avenir ».